
Mato
Mato peut se traduire par improvisation ou conte. Les « mato » chez les Boni mêlent réalité et fiction et permettent à l’occasion d’évènements traditionnels de transmettre une idée ou simplement de passer un bon moment en groupe.
En Guyane Française, je filme un peuple nommé Boni, descendant d’esclave africain évadé : les bushinengué, (les noirs des forêts). En proie à une crise identitaire sans précédent, là-bas, chacun se raccroche à une « fiction » pour survivre. Aujourd’hui, face à la francisation, la culture Boni termine sa mutation du tribal à l’occidental. Alors que les anciens ne trouvent plus d’oreilles réceptives pour transmettre leur savoir, les jeunes quittent les villages dans l’espoir de trouver du travail en métropole.
Empruntant les principes d’un conte, j’écoute les confidences des Boni, en les suivant de la forêt au village, du village à la ville. Au cour de ce voyage, ils s’interrogent sur les bouleversement qui ont transformé leur valeur politique, religieuse et culturelle, nous questionnant ainsi sur nos propres valeurs, nos propres « fiction ».
MATO -Bande Annonce- from Edmond Carrère on Vimeo.
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