Stéphane Roland, réalisateur et chef-opérateur à Obatala, s’est envolé pour un tournage d’un mois en Sicile. Il assiste Frédéric Lombard qui assure l’image du film Explosion of Memory, une fiction réalisée par Maya Bösch, chorégraphe et dramaturge suisse (Cie Sturmfrei), dont c’est le premier long-métrage. Le film raconte le retour de trois sœurs sur les lieux de leur petite enfance, Gibelina, petite ville sicilienne rasée par un tremblement de terre en 1968. L’artiste Alberto Burri a réalisé entre 1984 et 1989 une oeuvre monumentale en coulant dans le béton les ruines restantes de la ville, formant ainsi un motif labyrinthique qui sert notamment de décor au film et sur lequel on voit l’équipe du film se préparer.

Obatala est producteur exécutif France de ce film et fournit notamment sa dernière acquisition, une caméra 4K Sony PWX-FS7 que l’on peut voir sur le capot d’une vieille Mercedes rouge, l’une des stars du film!
Explosion of Memory est produit par la Compagnie Sturmfrei dirigée par Maya Bösch. La production exécutive est assurée par Britta Rindelaub d’Alva Film, une structure basée à Genève.
Le film devrait sortir en 2017.

Le preneur de son perdu dans l’oeuvre d’Alberto Burri
Exposition à la MAISON DE L’ASIE, Ecole Française d’Extrême-Orient, du 1er octobre au 30 novembre 2016
Le soliloque des muets est un documentaire écrit et réalisé par Stéphane Roland qui sortira en 2017, après 5 ans d’effort.
En parallèle, Stéphane a conçu avec Truly Hitosoro, chercheuse indonésienne en criminologie, une exposition photographique sur les traces du film qui témoigne du sort effroyable de nombreux indonésiens lors des événements de 1965:
« Indonésie, 30 septembre 1965. Profitant d’une tentative de putsch contre le président Sukarno, le général Suharto lance la répression politique anti-communiste à travers l’archipel. En quelques semaines, l’Indonésie devient le théâtre de l’un des plus importants crimes contre l’humanité du XXème siècle. Torture et viol systématique, déportation massive en camps de travaux forcés, massacres… La propagande fera de cette « victoire » l’acte fondateur du Nouvel Ordre et, au-delà, l’un des piliers identitaires de l’unité indonésienne. Malgré l’apparition de la démocratie en 1998, ces injustices demeurent impunies et inconnues pour une majorité de personnes à travers le monde.

Peu d’investigations ont été menées. On évoque de 500 000 à 3 millions de morts, une fourchette qui en dit long sur le travail qu’il reste à faire pour évaluer et comprendre les faits. Car l’Indonésie demeure un cas unique. Aujourd’hui encore, les bourreaux de 1965 sont des héros de guerre tandis que leurs victimes demeurent des « traîtres à la nation » et sont discriminées. Malgré les risques qu’ils encourent, de nombreux survivants ont bien voulu nous confier leur histoire, éclairant chacun à leur tour l’énormité des injustices que 50 ans de propagande ont réussi à masquer, y compris aux jeunes générations indonésiennes.

En novembre 2015 s’est symboliquement tenu à La Haye aux Pays-Bas un Tribunal International Populaire pour 1965. Bien que sans aucune valeur pénale, ce tribunal a toutefois établi la réalité des crimes contre l’humanité dont l’Etat indonésien est le principal responsable, avec la complicité des pays qui l’ont soutenu dans cette tâche. »
L’exposition photographique « Le soliloque des muets » sera aussi présentée à Francfort au mois de novembre.
Le documentaire « Le soliloque des muets » est co-produit par Pyramide Production et Obatala, avec la chaîne Bip TV.
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